Introduction au document de Régis Babinet

 

Le document est constitué des transparents supports d’une conférence faite par  Régis Babinet devant la SFEN (GR 21) sur le thème de l’avenir du nucléaire aux US.

Il est construit selon un fil directeur suivant :

o        La dépendance des Etats-Unis  en matière énergétique est de plus en plus grande vis-à-vis des importations de pétrole -mais pas seulement de l’OPEP- et, de plus en plus de gaz (p 5).

o        Deux échecs : malgré la recherche d’une sécurité accrue, la production nationale ne suit pas (p 17), les coûts bondissent (p 19 et 20)  ainsi que les importations (p 21) alors que la  progression des besoins du transport est alarmante (p 9).

o        Les coûts de transport augmentent par ailleurs d’autant plus vite que les carburants étant peu taxés aux Etats Unis , toute hausse se répercute directement à la pompe.

o        Un contexte peu rassurant sur le plan de l’énergie : quand la population augmente de 1%, celle d’électricité augmente de 2% et le PIB de 3% et les besoins du transport de 2,5% environ…et voilà pourquoi le mode de vie US n’est pas  ‘négociable’ ainsi que l’a indiqué le Président Bush dès sa prise de fonction , que Kyoto ne peut être signé, que le charbon est incontournable….et qu’il faut donc trouver autre chose. En effet les  besoins en terme de capacité électrique sont considérables   + 400 MW par semaine (1000 en Chine).

o        Page 28, on trouve une bonne leçon d’économie -que d’ailleurs l’Europe est en train de découvrir-. Et ce n’est pas fini : grâce à la dérégulation, le prix instantané du MWh est fixé en fonction du coût marginal de production de la dernière unité qui entre en fonctionnement. Ainsi, à un instant donné, si le réseau a besoin d’une puissance supplémentaire (par exemple 400 MW), le courant se vend au prix de production de la dernière centrale de cette puissance mise en service, soit une centrale à gaz, y compris bien entendu le coût en capital. Ce qui  entraîne un bonus énorme pour les unités fonctionnant en base, à savoir hydraulique et nucléaire.

o        …Et pendant ce temps là…le nucléaire a de bonnes performances (p 28 et 31) alors que le contexte industriel s’est enfin rationalisé (9 producteurs seulement dont 3 gros P 31).

 

Donc le nucléaire a bien un avenir….mais il faut encourager les électriciens très échaudés dans le passé et il faut éliminer les risques de licensing. L’administration soutient la génération IV, a fait tomber le tabou du recyclage, rechigne encore un peu sur le MOX mais vient de lever les blocages affectant le lancement de la construction  de la MOX plant US dont la construction sur le terrain va enfin pouvoir commencer….Cependant le gouvernement fédéral est maintenant contrarié par les démocrates au Congrès alors que la future camp agne présidentielle approche. Des difficultés persistent (c’est bien sûr un euphémisme) avec l’énorme point noir des déchets : le programme Yucca Mountain a près de 15 ans de retard et est aujourd’hui bloqué. 

 

Les électriciens sont maintenant motivés et vont de l’avant mais tout prend du temps….et si le nucléaire repart…c’est avant tout parce qu’il marche bien, qu’il n’est pas cher quand l’électricien est efficace ……le fait qu’il soit propre ne vient que comme une cerise sur le gâteau.