Le président Bush fait la promotion du nucléaire

(04/072007)

 

Le Président George Bush vient une nouvelle fois de visiter une centrale nucléaire, la seconde en deux ans. Après avoir visité Calvert Cliff, en septembre 2005, au lendemain de décisions majeures sur la relance des programmes nucléaires américains, il vient de récidiver le 21 juin 2007 avec la visite en Alabama de la centrale de Browns Ferry 1, un réacteur bouillant de 1155MWe que l’exploitant venait de remettre en service après une mise à l’arrêt de plus de 22 ans.

 

Le président a présenté l’évènement comme ‘le premier réacteur mis en production aux Etats-Unis depuis plus de dix ans’ et a profité de la circonstance pour faire l’éloge du nucléaire civil, propre, sûr, fiable, économique… Il a également lancé un vibrant plaidoyer pour sa relance aux Etats-Unis et dans le monde, grâce entre autres au programme GNEP (Global Nuclear Energy Partnership). On sait que l’administration US développe la GNEP à laquelle différents partenaires étrangers dont la France (CEA et Areva) sont associés, le but étant de permettre au plus grand nombre de pays de recourir à l’énergie nucléaire sans avoir besoin de disposer de toutes les installations que cela implique et notamment les plus sensibles : enrichissement, fabrication et retraitement du combustible.

 

George Bush a saisi l’occasion de sa visite en Alabama pour parler du retraitement en des termes simples comme savent le faire les américains et, surtout, en des termes extrêmement positifs comme aucun président américain ne l’avait fait depuis plus de 30 ans (Richard Nixon). Il a également fait allusion à l’accord intervenu un mois auparavant entre les Etats-Unis, la France, le Japon, la Chine et la Russie pour travailler de concert dans le cadre de la GNEP à la façon de retraiter les combustibles sans faire courir au monde des risques de prolifération.

 

  ….nous devons - a déclaré le président - faire quelque chose à propos du retraitement….en retraitant les combustibles usés nous seront en mesure de répondre à toutes les objections des critiques qui disent…qu’allez vous donc faire avec les combustibles ? Eh bien, voilà la bonne réponse est : recyclez les, brûlez les à nouveau, cela réduit le nombre de problèmes à résoudre. Voilà ce que les Etats-Unis doivent faire.

 

A noter, dans la même veine, que la presse américaine spécialisée a fait récemment état des problèmes que pose à la NRC le licensing des installations de recyclage : recrutement/formation de spécialistes, recherche de conseils à l’étranger, adaptation du cadre réglementaire actuel puisque celui-ci traite essentiellement du cas des réacteurs…Tout cela se met en marche.

 

Pour ceux qui seraient tentés de croire à un poisson d’avril un peu tardif, nous livrons ci-après le texte exact du discours publié à Washington par le service de presse de la Maison Blanche :

 

There's also another idea that I want you to know about it, but I want Americans and Congress to consider. We ought to do something about reprocessing. We ought to bring that technology to bear.

 

We ought to bring new technologies to bear to help us all deal with the spent fuel. So we proposed a global nuclear energy partnership to work with nations with advanced civilian nuclear energy programs, such as France, Japan, China, and Russia. And the reason why we proposed this partnership is we want to use technologies, new technologies -- develop and use technologies that effectively and safely recycle spent nuclear fuel.  Reprocessing spent uranium fuel for use in advanced reactors will allow us to extract more energy and has the potential to reduce storage requirements for nuclear waste by up to 90 percent. I am confident that we can have the technological breakthroughs necessary to deal with the fuel. Congress needs to spend the money in order to do the research. And when we do, we will be able to answer a lot of the charges of our critics that say, what are you going to do with the fuel?

Well, here's a good answer: Recycle it, reburn it and reduce the amount of the problem. And that's what the United States needs to be doing.

 

Tout lecteur ayant encore un doute est invité à consulter le site officiel de la Maison Blanche sur le 21 juin à l’adresse suivante :

  http://www.whitehouse.gov/news/releases/2007/06/20070621-12.html