Associations signataires : AEPN, CNISF, MNLE, SLC, SFEN*

 

Les déchets radioactifs à vie longue peuvent être gérés de façon sûre

 

 

Les techniques sont disponibles pour gérer de façon sûre les déchets radioactifs à vie longue, dès aujourd'hui et sur le très long terme.

 

Telle est la conclusion majeure que les associations signataires formulent au regard des résultats acquis après quinze années de recherche et d'expérimentation conduites en France dans le cadre de la loi "Bataille".

 

Cette conclusion est étayée par un ensemble de données scientifiques et techniques établies non seulement par les acteurs habituels de la recherche nucléaire française mais aussi par de nombreux organismes et laboratoires d'études ne relevant pas de ce secteur, en France et à l’étranger.

 

Il apparaît clairement que les différentes méthodes étudiées : transmutation des déchets, stockage géologique, entreposage de longue durée ne sont pas exclusives les unes des autres mais complémentaires par nature et dans le temps. Cette complémentarité des solutions possibles permet d'envisager une stratégie globale de gestion articulant de façon cohérente les étapes d'entreposage provisoire et de stockage à long terme tout en poursuivant les recherches visant à  réduire l’inventaire et la durée de vie des déchets les plus radioactifs.

 

On peut constater ainsi, au vu de l'avancement des travaux et des résultats acquis, que la loi "Bataille" a atteint son objectif : mettre à la disposition du Parlement, en 2006, les éléments lui permettant de définir une politique nationale de gestion des déchets radioactifs à vie longue.

 

Un des résultats essentiels de ces travaux est la démonstration qu'un stockage géologique aménagé à plusieurs centaines de mètres de profondeur est capable d'isoler les déchets de la biosphère bien au-delà du temps nécessaire à la décroissance de leur radioactivité vers des niveaux inoffensifs. Ce constat, qui ressort des travaux des experts français ainsi que des exercices internationaux de modélisation, mérite d'être porté à la connaissance de nos concitoyens : il signifie que les déchets les plus radioactifs peuvent être stockés avec la garantie très sérieuse qu'il ne provoqueront, y compris dans la durée, aucune nuisance inacceptable aux populations ou à l'environnement.

 

Les analyses de sûreté concluent que, même dans les hypothèses les plus pessimistes, l'impact du stockage serait négligeable, très largement inférieur, en tout état de cause, à la dose admissible d'exposition fixée par le réglementation à 0,25 millisievert/an (équivalant au dixième de la radioactivité naturelle). Il est important de noter que cette conclusion apporte un clair démenti aux proclamations selon lesquelles les déchets radioactifs constitueraient "une menace pour la santé des générations futures". Il faut d'ailleurs souligner que ni en France ni à  l'étranger n'a été versée au débat, de la part des auteurs de telles proclamations, la description précise du scénario par lequel cette menace pourrait se concrétiser.

 

* Association des Ecologistes Pour le Nucléaire, Conseil National des Ingénieurs et des Scientifiques de France,  Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Sauvons Le Climat, Société  Française d’Energie  Nucléaire.