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Uarga newsletter du 31 juillet 2017 : Consultation du public sur l'avis de l'ASN sur l'anomalie de la cuve  EPR
 

Cher lecteur

L'ASN soumet à la consultation du public (sur son propre site ici)  son projet d’avis relatif à l’anomalie de la composition de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de la centrale nucléaire de Flamanville.

Il n'est pas besoin d'être compétent ou technicien pour envoyer un avis positif, plus ou moins étayé, en indiquant que l'on fait confiance aux experts et en particulier à ceux indépendants de l'IRSN qui se sont prononcés après de nombreux essais et études.

Ceux qui veulent être un peu plus technique peuvent s'inspirer (ou reprendre) de l'un ou l'autre des avis détaillés ci-après (au besoin par simple copier coller comme le font sans limitation les opposants).

Pour formuler un commentaire il faut s’inscrire au préalable sur le site de l'ASN ici. Les avis sont anonymes (pseudos). Chacun peut écrire ce qu’il souhaite.

Bien cordialement

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Exemples d'avis

1er avis
Concernant la cuve de l’EPR, je note les points suivants :

1) le principe de précaution ne s’applique pas : on n’est pas dans une situation où on ne connait pas le risque, au contraire il a été très étudié et les résultats sont favorables

2) les exigences françaises sont les plus contraignantes au monde ; elles ont été encore durcies pour l'EPR

3) sur les résultats des essais : pas d’anomalie par rapport aux critères antérieurs (aux endroits où le flux neutronique est important, il n’y a pas de ségrégation ; aux endroits où il y a ségrégation, il n’y a pas de flux) ; les écarts dans des zones peu irradiées de la cuve ne présentent pas de risque, comme l’ont montré les nombreux tests effectués

4) sur le suivi : examens périodiques de la cuve grâce à un robot développé exprès depuis les premiers réacteurs ; éprouvettes permettant de réaliser un suivi périodique ; les autorisations sont données pour des périodes de 10 ans

5) Sur la procédure : ouverte en impliquant de nombreux experts français et étrangers, et transparente à noter que pour le couvercle, pour lequel ces examens et ce suivi ne seront a priori pas possibles, l’ASN en a demandé le changement dès qu’un nouveau couvercle aura été fabriqué, avant même l’arrêt décennal

En résumé, la procédure suivie est de très haute qualité, tout à l’honneur de la sureté nucléaire française qui est la plus exigeante au monde. Le principe de précaution ne s’applique pas à ces phénomènes étudiés et connus depuis des décennies. Les résultats sont acceptés et le suivi sera effectué durant toute la vie du réacteur, comme c’est le cas pour tous les réacteurs français.

En conséquence, les doutes quant aux risques ayant été levés, le démarrage du réacteur EPR peut être autorisé selon la procédure en vigueur

2ème avis

J'ai suivi tout au long de l'enquête sur les anomalies observées sur la cuve les diverses informations disponibles, sur le site de l'OPECST, de l'ASN ou de l'IRSN; cela m'a permis de connaitre l'étendue tout à fait exceptionnelle du programme d'analyse et de recherche lancé par AREVA et par EDF.

J'ai aussi compris qu'AREVA avait travaillé sur deux couvercles semblables considérés comme sacrifiés.

Les résultats de cet impressionnant programme d'études et d'essais correspondant à des situations de fonctionnement normal en continu du réacteur ainsi qu'au différents transitoires les plus extrêmes concevables n'avaient pas donné lieu à des constatations négatives pour l'ensemble des constituants de la cuve et que les experts avaient conclu à la possibilité de démarrer l'exploitation du réacteur.

J'ai aussi compris que pour les ré-épreuves réglementaires en service il serait possible d'effectuer ces contrôles pour l'ensemble de la cuve sauf pour le couvercle compte tenu de la complexité des surfaces considérées et des difficultés d'accès. Je comprends donc qu'il faille remplacer le couvercle avant le premier contrôle décennal de l'installation. Je considère qu'exiger le remplacement du couvercle après 5 ans de fonctionnement du réacteur constitue une exigence excessive ne correspondant ni à une règle de sûreté ni d'une quelconque application du principe de précaution mais simplement au fait que pendant ce délai il était possible de disposer d'un couvercle neuf compte-tenu des délais de fabrication. Cette demande particulière ne semble pas correspondre à une exigence stricte de sûreté.

J'appuie néanmoins sans réserve l'avis tel que proposé par l'ASN.

 3ème avis

Couvercle et fonds de cuve de L'EPR : comme on a pu le voir lors de la réunion de l'OPECST du 25 juin 2015, deux sujets ont été abordés.

Le premier concernait l'évolution de la réglementation et le second les problèmes posés par les ségrégations de carbone sur le fonds et le couvercle de cuve de l'EPR.

Ces problèmes ont été particulièrement bien exposés pour qui veut se donner la peine de lire le rapport.

Au cours de cette audition, AREVA s'est engagé à réaliser un programme d'essais sur deux couvercles sacrificiels fabriqués dans les mêmes conditions que celui de Flamanville 3. Ce programme était soumis par l'ASN à l'IRSN qui devait en vérifier la complétude avant de lancer les essais proposés par AREVA.

Ces essais ont été faits, y compris les études de chargement pendant les cyclages thermiques les plus importants.

Les résultats obtenus par AREVA ont été rendus à l'ASN et analysés par l'IRSN. A la suite de quoi, ils ont été présentés à un large panel de spécialistes en métallurgie et au groupe permanents des Equipements sous pression nucléaire.

Les avis rendus par les spécialistes ont permis à l'ASN de considérer que le fonds de cuve était accepté et que le couvercle pouvait être utilisé pendant 5 ans avant un remplacement sauf si EDF trouvait un dispositif permettant de contrôler son évolution en service.

Jamais une industrie, y compris aéronautique, n'avait conduit des analyses, des essais sacrificiels et des études si poussées.

Mon avis est donc favorable à la prise de position de l'ASN en qui j'ai toute confiance.

4ème avis

Sur cette cuve de l’EPR de Flamanville l’ASN, l’autorité de sûreté nucléaire la plus sévère du monde, indépendante du gouvernement et des industriels, avec l’appui technique de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, IRSN, a défini, puis mené un programme d’investigations considérable approuvé par les scientifiques les plus compétents, et en a publié les résultats, les comptes rendus. Elle a ensuite sollicité l’avis et les conclusions d’une centaine d’experts, les plus compétents au monde, ainsi que d’ONG. Cette démarche a abouti début juillet à une conclusion positive : on pourra mettre cette cuve en service dans de très bonnes conditions de sûreté (même en envisageant les circonstances accidentelles les plus sévères). Et on fera ceci et cela pour que cette sûreté soit maintenue dans le temps. Les documents conduisant à cette conclusion ont été publiés.

Comment se fait-il que l’ASN lance ensuite une consultation publique, et ainsi semble donner le dernier mot au peuple ? Bien sûr les gens répondent comme un seul homme : tenez les spécifications, un point, c’est tout ! Comme si cela allait de soi !

Non, l’interrogation du public, qui sollicite les sentiments et l’humeur,  ne doit pas s’appliquer à tout.

Puisque cet EPR est jugé bon pour le service quant à la sûreté, que l’ASN le dise en publiant, comme elle l’a fait, ses conclusions et les résumés compréhensibles par le public ; et qu’elle autorise l’EPR à fonctionner avec cette cuve. Là s’arrête son rôle.

L’avenir de notre industrie avec  tout son personnel, et de notre économie, en dépend. Fort de l’avis positif de l’ASN, au gouvernement, actionnaire majoritaire des exploitants EDF et AREVA, et responsable de notre économie, de prendre la décision d’exploiter cet EPR, en reprenant, pour l’expliquer, les éléments publiés par l’ASN.


 
Union d'associations de retraités et d'anciens du nucléaire
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