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Année 2018

 

 

 

 

Les articles sont présentés en ordre chronologique inverse
et l'index correspondant figure en bas de page.

 

 

  

 

"L'énergie" des Gilets Jaunes (22 décembre 2018) Accès direct ici

Le sursaut Gilets Jaunes devraitè être l'occasion de revisiter les dysfonctionnements flagrants de notre société.

C'est ce à quoi se prête malicieusement Jean-Luc Salanave qui nous propose ici d'effacer le poids budgétaire des concessions gouvernementales en corrigeant les âneries de la Transition Énergétique.

Ânerie car si l'on veut réduire le CO2, on doit se concentrer sur l'habitat et le transport carbo-gourmands et non sur une production électricité des plus décarbonée du monde.

Ânerie car en subventionnant l'incorporation du renouvelable intermittent au réseau, on accroît la facture électrique et s'interdit de subventionner l’amélioration énergétique de l'habitat (isolation, chauffage) et le développement du renouvelable local au grand dam du pouvoir d'achat des ménages et du développement des PME

Idée stimulante donc, déjà rodée au delà des Pyrénées, qu'il n'est pas interdit d’insérer, si vous la partagez, parmi les propositions des carnets de doléances de votre mairie avant le 15 du mois prochain, ou de diffuser à vos amis et à vos réseaux. Dans notre société inondée d'informations, notre modeste communication a besoin de vous.

Il nous reste, toute l'équipe, a vous adresser nos meilleurs voeux pour une nouvelle année agréable et stimulante.



Transition écologique : Emmanuel Macron ni décevant ni enthousiasmant (01 décembre 2018)

A l'instar de notre Président, la plupart d'entre nous entendons les alarmes sociales et, en même temps, n'oublions pas les alarmes environnementales : la plupart de nos compatriotes comprennent qu'il faut sauver le climat ou, avec quelque grandiloquence, sauver la planète ! mais sans trop payer, sans trop d'effort, avec de tous petits pas comme éteindre les veilleuses, se mettre au vélo ou mieux à la trottinette électrique.

Nos fidèles lecteurs seront surpris qu'au lieu d'une analyse détaillée de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) dont le projet a été dévoilé par Emmanuel Macron le 27 novembre nous préférions aujourd'hui donner la parole à notre ami Jean-Luc Salanave.

Quelques mots cependant sur la PPE. Un peu de stratégie à long terme, 2035-2050, de la part de notre président, sont des propos bienvenus même si l'horizon qu'il a tracé va très au-delà de son quinquennat, ou même de ceux de ses successeurs, la PPE ne courant que sur 2018- 2023. Il a beaucoup parlé du secteur des transports et du bâtiment, quoi de plus normal pour qui en connait les émissions de CO: en effet les moyens insuffisants accordés jusqu'ici à ces secteurs sont tels que le gouvernement s'est vu obligé de réduire ses ambitions de baisse des émissions de CO2 jusqu'en 2023.

Il a aussi beaucoup parlé d'électricité, trop à notre avis, celle-ci étant très largement décarbonée depuis des lustres alors que le gouvernement veut y consacrer des sommes encore plus importantes. Alors qu'il pensait sans doute faire plaisir à tout le monde, les tenants du nucléaire comme ceux des énergies renouvelables, il semble bien avoir raté un peu son effet car si les premiers expriment une satisfaction discrète, les seconds cachent mal leur colère. Enfin, comme toujours quand il s'agit d'environnement, il n'a guère été question d'argent : quand on aime on ne compte pas, c'est bien connu.

Il ne s'agit encore que d'un projet de PPE devant servir de cadre au Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire pour préparer le décret correspondant dans les prochaines semaines. Les choses peuvent donc encore évoluer et il convient de rester vigilant d'autant que le président et son ministre n'ont pas dit exactement la même chose le 27 novembre. Les événements en cours pourraient peut-être amener des inflexions dans ce projet de PPE, les gens qui manifestent pourraient en effet juger certains aspects peu compatibles avec leurs revendications : le coup de fouet donné aux énergies renouvelables est couteux à court terme pour l'Etat, c'est à dire pour nous tous, à un titre ou à un autre, alors qu'arrêter prématurément des réacteurs encore bons pour le service ne peut que grever lourdement les charges futures, des charges qu'il faudra bien assumer.
Bernard Lenail



Le nucléaire dans le marché de l'électricité (19 novembre 2018)

Nos lecteurs s'attendent à trouver dans nos messages des informations sur le nucléaire ou l'énergie mais s'attendent peut-être moins à ce qu'un ancien spécialiste des matières nucléaires y expose son sentiment sur le marché de l'électricité et la place qu'y tient, avec des difficultés croissantes, la production nucléaire.

Robert Baschwitz a fait l'effort de se documenter sur ce sujet et nous fait part de ses surprises et de son incrédulité devant les anomalies qu'il a décelées.

Un rapide historique tout d'abord : dans un premier temps l'Europe, dont la France, a convenu de libéraliser le marché de l'électricité c'est-à-dire d'organiser la libre concurrence en Europe entre tous les producteurs (une concurrence libre et non faussée a-t-on dit). Puis comme il apparaissait que le poids et les performances d'EDF étaient tels que les concurrents n'arrivaient pas à percer sur le marché français, la France a été contrainte d'imposer à EDF de vendre le quart de sa production au prix coûtant sans marge à ses concurrents potentiels qui eux revendaient avec marge. Enfin, troisième étape, l'Europe a décidé d'aider au développement des énergies renouvelables, éolienne et solaire, en attribuant à leurs promoteurs des avantages financiers importants et un accès prioritaire au réseau malgré l'intermittence de leur production et sans se préoccuper du fait que ces nouvelles sources ne fournissent pas le même service.

Le marché n'avait plus rien d'un marché équitable et, oh surprise, EDF peu à peu s'affaiblissait et voyait sa rentabilité baisser...d'où des critiques grandissantes...le fautif désigné était bien sûr le nucléaire, cette technologie soi-disant dépassée, mais personne ne se permettait d'accuser le marché ou les avantages exorbitants accordés à la concurrence...

Notre analyste, à l'œil neuf, conclut autrement : il faut de toute urgence faire une étude détaillée et sérieuse des coûts complets des différentes filières, de façon à permettre que chacune trouve sa juste place, que les intérêts réels du pays soient enfin pris en compte et que le consommateur y trouve son compte.

Nous vous laissons lire cette analyse sur le site.



L’EPR de Taïshan à pleine puissance (05 novembre 2018)

 

Taishan 18/11/2018 ©TNPJVC

 

Après avoir divergé le 7 juin et été raccordé au réseau le 29 juin 2018, le réacteur 1 de Taïshan est progressivement monté en puissance pour atteindre 100% de sa puissance nominale (1650MW) le 30 octobre. Il entrera prochainement en service commercial. A 150 km au nord de Hong Kong, ce réacteur est un beau succès que personne, à part les gens du métier, ne commente et pourtant il le mérite amplement.
La belle affaire dira-t-on, c’est le 40ème réacteur chinois, certes, mais c’est aussi le 1er EPR, une technologie française, à avoir atteint ce stade.
EDF qui est à hauteur de 30 % dans la joint-venture créée conjointement avec CGN (51%) et un électricien chinois local Yuedian (19%) pour ce projet et Framatome le détenteur de la technologie et fournisseur des équipements majeurs s’en sont bien sûr félicités et ont adressé des félicitations à tous les personnels impliqués et à tous partenaires industriels impliqués.
Aucun officiel français ne s’est joint au concert des félicitations ni même, semble-t-il, n’a relevé l’évènement : c’est qu’en pleine PPE il est prudent de ne pas faire de vagues et de ne pas parler, surtout en bien, de l’EPR ! Le ministre français n’a-t-il pas rappelé que l’EPR de Flamanville n’est toujours pas mis en service et qu’on ne sait pas quand il le sera ? … certains allant même jusqu’à sous-entendre que l’on ne sait même pas s’il le sera jamais et si même la technologie fonctionne.
Et pourtant oui l’EPR est en service en Chine… et en plus il marche ! et plutôt bien. Toutes nos félicitations à ceux qui ont contribué à cette réussite.
A titre de comparaison rappelons que le dernier réacteur français a été mis en service il y a plus de 20 ans et que la Chine est à son 6ème démarrage cette année.
On trouvera le message de FRAMATOME sur le site.



Inauguration par ORANO d’une nouvelle usine de conversion (02 novembre 2018)

ORANO a inauguré le 10 septembre sur le site du Tricastin sa nouvelle usine de conversion de l’uranium naturel, baptisée du nom de Philippe Coste, un des pionniers de cette industrie il y a une cinquantaine d’années.
Était-ce l’effet d’un interminable été ou le fait que les gens avaient encore la tête en vacances, toujours est-il que bien peu de gens ont entendu parler de cette inauguration ? Il est vrai aussi que beaucoup de français finissent par se désintéresser des derniers feux d’une industrie dont on leur raconte qu’elle n’a plus d’avenir.
L’intérêt stratégique d’une telle usine, sa technologie très spécifique, son impact régional auraient mérité d’être contés.
Lire le document.



Rapport spécial du GIEC (15 octobre 2018) Lire le document

Le rapport spécial que lui avait commandé la conférence de Paris de décembre 2015 a été remis le 8 octobre, comme toujours il a créé la surprise tant la tonalité en était dramatique. GIEC devait décrire en détail comment se distinguent les deux scénarios retenus : une hausse de 2°C des températures en 2100 (1er scénario) et si possible 1,5°C (2ème scénario). Cette différence d'un ½°C n'est pas une nuance mais bel et bien un très gros écart.
Donnant ses évaluations en fraction de degré, en mm, en millions de $, à l'année près le GIEC est parfois critiqué mais, s'il faut rester prudent sur les données trop précises, la direction générale du rapport ne peut guère être mise en doute : l'estimation globale des différences entre les deux scénarios doit être considérée avec le plus grand sérieux.
Alors que les rédacteurs du GIEC décrivaient jusqu'à présent un phénomène probable, hautement probable, mais lointain aujourd'hui il semble bien que le phénomène soit désormais enclenché : le lointain est devenu réel et en quelque sorte actuel. Il ne faut donc plus tergiverser : le pic des émissions de gaz à effet de serre doit être atteint beaucoup plus tôt que prévu. Le coup de semonce du GIEC est cette fois tout à fait justifié.
En décembre 2015, les responsables des différents pays avaient certes pris acte qu'il fallait s'engager sérieusement... mais, sauf à de rares exceptions, ils n'avaient pas compris qu'il fallait passer aux actes sans retard. Le GIEC a raison, et Emmanuel Macron a eu raison de dire que Nous avons toutes les cartes en main pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais il faut que tout le monde agisse maintenant. A quoi bon en effet que la France fasse cavalier seul, a son seul détriment, elle qui ne représente que 1% de la population de la planète et 1% de ses émissions si les USA, au niveau fédéral, se désintéressent du sujet ; si la Chine prend son temps et se contente de plafonner ses émissions vers 2030 ; si l'Inde, qui en tant que pays sous-développé n'a pris aucun engagement, mais infeste la planète et elle-même de son charbon, tout en se permettant de s'opposer à toute taxe carbone ; ou si les engagements des Etats restent non contraignants...
Un tel objectif implique de transformer les sociétés dans leur ensemble, leurs modes de vie : en matière d'habitat, de déplacements, de transport, d'alimentation, d'exploitation agricole, de gestion des forêts, de tourisme, de consommation d'énergie, d'adoption de nouvelles technologies, d'aménagement du territoire, d'atténuation des effets sur l'environnement, etc... Il y a toute une gouvernance mondiale à créer... et le temps passe alors que, par le monde, nombreux sont encore très éloignés de ces considérations.
Les différences entre les deux scénarios sont phénoménales : chacun doit comprendre que les conséquences qu'implique le choix entre les deux scénarios sont de nature d'abord politique, morale ou philosophique... mais passées les 50 années de très gros efforts (on parle de 1000 milliards de $ par an au niveau mondial) le monde sera meilleur, moins rude. Les gouvernants sont-ils prêts à faire et à imposer les choix ? Certains peut-être. Les populations sont-elles correctement préparées ? Absolument pas, il ne s'agit pas seulement de se mettre au vélo et de réduire sa consommation de viande comme le proclament de sympathiques marcheurs dans de multiples défilés colorés mais il y a nécessité d'un effort gigantesque au niveau international.
S'agissant enfin du nucléaire, goûtons notre plaisir : le GIEC a cette fois acté que le monde ne pourrait pas se passer de nucléaire, c'est un premier pas qu'il faudra confirmer. Le rapport du GIEC est aussi spécial sur ce point : voilà des années en effet que nous répétons, un peu dans le désert, que sans le nucléaire, on ne sauvera pas le climat. Attendons la prochaine PPE avec confiance puisqu'on nous dit qu'en France la priorité est à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La prochaine Conférence sur le Climat a lieu du 2 au 14 décembre prochain en Pologne, c'est sans doute un peu tôt pour que le rapport spécial du GIEC ait eu le temps de percoler.



La difficile mission de François de Rugy, Ministre de l'écologie solidaire (06 octobre 2018)

Nicolas Hulot a annoncé sa démission il y a un mois et François de Rugy qui l’a remplacé s’est rapidement mis au travail : nul besoin de rodage, il connait les dossiers dont les plus gros qui font l’actualité : la Programmation Pluriannuelle de l’Energie et la définition de la Stratégie Nationale Bas Carbone qui ont, semble-t-il, fait trébucher Nicolas Hulot.
Deux rédacteurs habituels de nos newsletters ont discuté de ce que devrait faire, selon eux, François de Rugy pour réussir là où Nicolas Hulot et celles et ceux qui l’ont précédé n’ont pas réussi. Nous laissons la parole à Jean-Luc Salanave interrogé par Bernard Lenail.
Lire le document.



Aléas météorologiques et fonctionnement des centrales (24 septembre 2018)

Chacun a pu entendre pendant l'été la rengaine des contraintes liées au fonctionnement des centrales pendant la canicule. Ce thème revient tous les étés et permet aux médias de souligner l'inconvénient (un de plus) des centrales nucléaires voire les risques encourus par les populations. En fait les centrales nucléaires, comme toutes les centrales à vapeur, ont besoin d'une source froide pour condenser l'eau sortant des turbines ; cette eau s'échauffe peu ou prou selon le lieu d'implantation et la technologie utilisée et dans certains cas il apparait indispensable de réduire la puissance de la centrale pour protéger la faune et la flore en aval du rejet d'eau chaude : il s'agit donc exclusivement de protéger l'environnement.
La note qui suit vous explique tout cela en détail et évoque les précautions prises par les exploitants américains quand cyclones et tornades approchent de leurs exploitations. Nous vous invitons à prendre connaissance de ce texte.



Non satisfait de petits pas, Nicolas Hulot a démissionné (07 septembre 2018)

Chacun a pu voir et revoir la démission surprise de Nicolas Hulot de son poste de ministre de l'écologie : démission qui a pris tout le monde par surprise, alors que Nicolas Hulot l'avait annoncée lui-même depuis des mois. En fait si surprise il y a, il faut la voir dans les motifs avancés pour cette décision : devant les tragédies climatiques qu'il voit se multiplier, le ministre se désespérait de ne pouvoir faire que de petits pas. Il espérait que sa démission pourrait conduire au sursaut qu'il juge indispensable. Pourtant avec 1% de la population de la planète et 1% des émissions de CO2,...les petits pas sont bien la meilleure chose à faire si, année après année, ils vont dans la bonne direction !
Tel est le point de vue que développe Marc Fontecave, Professeur au Collège de France et Membre de l'Académie des Sciences dans une tribune publiée dans le Monde : N'attendons pas de révolution écologique, avançons à petits pas.



Même non éclairée, l’opinion publique a-t-elle plus de poids que tout ? (21 août 2018)

Nous vivons dans un curieux pays : c’était encore la canicule, le gouvernement venait de partir en vacances, le président était à Brégançon et voilà que tout à trac, un Ministre d'Etat, ministre de la transition écologique et solidaire, déclare la guerre, du moins le début de la guerre, aux pesticides…mais, précise-t-il de façon surprenante, pas aux agriculteurs qui, dans le monde entier en font un usage quotidien !
Que s’est-t-il donc passé pour qu’un ministre parte soudain en guerre ?
Tout simplement le fait qu’en Californie un tribunal a condamné en première instance Monsanto à une lourde amende dans un affaire liée à l’emploi de Glyphosate et de Round up. Chacun a pu voir la photo ou la vidéo du malheureux plaignant aux traits durement marqués par la maladie embrassant son avocat rayonnant de bonheur.
La condamnation est-elle intervenue sur des bases scientifiques ou médicales avérées et non contestées ?
Pas du tout : le jury populaire qui a voté la condamnation s’est prononcé en considérant que Monsanto n’avait pas correctement informé et mis en garde le plaignant et les utilisateurs sur les risques, avérés ou non, que les utilisateurs des produits que la société commercialise encourent. Le jury a donc voté en âme et conscience mais sans prêter aucune considération au vrai danger des produits (nocivité potentielle) ni au risque encouru, avéré et reconnu aux doses préconisées pour leur emploi.
 
Voilà, il n’en fallait pas plus pour que notre sympathique ministre retrouve ses accents militants, enfourche son combat idéologique et invective les industriels Monsanto et Bayer…leur objectif n’est que de mettre en coupe réglée les ressources alimentaires de tous les consommateurs en les empoisonnant au passage.
Nous qui sommes peu avertis des questions relatives aux produits phytosanitaires, nous avons retrouvé les accents martiaux de Nicolas Hulot lançant le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) où il avait dit plus ou moins ceci : ce que je veux entendre c’est la voix du grand public, pas celle des experts que je n’entends que trop.
C’était les vacances…espérons que celles-ci terminées, notre ministre retrouvera le rôle qu’on attend de lui et la sérénité qui sied à sa haute fonction…l’avenir nous le dira. Nous souhaitons qu’il écoute bien sûr le peuple mais qu’il ne néglige pas la science et les sachants.
Hasard, pratiquement au même moment, le Monde publiait dans son édition du 10 août 2018 une Tribune de Brice Lalonde, lointain prédécesseur de Nicolas Hulot au ministère de l’environnement. Animé il y a plus de 25 ans des mêmes intentions que son successeur et que personne ne soupçonnerait d’être favorable à l’énergie nucléaire, Brice Lalonde exprime avec mesure et sagesse des points de vue sur les sujets d’actualité, comme quoi le Monde titre la tribune ainsi avec humour : Pas besoin d’être un ministre vert pour être un ministre écologiste.  (article de B. Lalonde).



Point sur débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (16 juillet 2018)

Le débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) avance. La première étape du débat vient de s’achever : sa partie publique, un exercice de démocratie auquel notre pays n’est guère accoutumé. Nous faisons un premier point.

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1er EPR à fonctionner, Taïshan 1 a démarré (10 juillet 2018)

Le premier réacteur EPR à démarrer est celui de Taïshan 1 en Chine, au sud de la Chine et à 150 km de Hong Kong, comme attendu depuis déjà longtemps. La 1ère divergence a eu lieu le 6 juin avec une montée progressive en puissance, dès le 15 juin, la puissance de 10 % des 1650 MW était atteinte et après différents essais le réacteur était couplé au réseau électrique le 26 juin.
C’est indéniablement un grand succès pour la technologie française… depuis des années ce projet EPR défraie la chronique en France (Flamanville) et en Finlande (Olkiluoto) et EDF comme Framatome rencontrent, année après année, des difficultés et essuient les critiques… mais en plus il marche !

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Quelle énergie demain ? Des jeunes s'interrogent. Débat public PPE2018 (20 juin 2018) suite

Trois courtes vidéos complètent celle (cf article cidessous) soumise le 10 juin 2018 à la Commission Nationale du Débat Public  par un petit groupe de jeunes intéressés par l’avenir énergétique de notre pays, et désireux de se mobiliser pour contribuer au débat public 2018 sur la programmation pluriannuelle de notre énergie (PPE).
A la suite de cette 1ère contribution ils ont soumis à la CNDP la vidéo n° 2 (point de vue n°180) qui traite des SOLUTIONS DURABLES pour réussir notre transition écologique (également sur Youtube).
En complément, ces jeunes ont tenu à nous questionner sur l'une des nombreuses composantes durables de notre transition énergétique, l'énergie nucléaire, tant elle soulève de critiques (très médiatisées) et d'espoirs (pour les générations futures).
Sans tabou, sans idées reçues, sans idéologie ils se sont interrogés, sur les INCONVENIENTS et les AVANTAGES de l'ENERGIE NUCLEAIRE, exigeant, en réponse, avant tout des FAITS scientifiques, objectifs et vérifiables, afin que chacun puisse ensuite bâtir librement ses CONVICTIONS sur autre chose que de simples OPINIONS (fussent-elles publiques ou médiatiques, toutes deux évidemment respectables).
vidéo n°3 : NUCLEAIRE, QUELLES CRITIQUES ? :  (également sur Youtube)
vidéo n°4 : NUCLEAIRE, QUELS ATOUTS ? : (également sur Youtube)



Quelle énergie demain ? Des jeunes s'interrogent. Débat public PPE2018 (12 juin 2018)

Dans le cadre du débat public en cours relatif à la programmation pluriannuelle de notre énergie (PPE 2018) nous souhaitions connaître l'état d'esprit de jeunes citoyens. Nous nous sommes donc rapprochés d'un petit groupe intéressé par l’avenir énergétique de notre pays et souhaitant s'exprimer sur le sujet.
Nous avons pu constater qu'ils se posent de nombreuses questions et regrettent que la réalité des faits et les enjeux énergétiques de la France ne soient pas mieux expliqués. Ils se sentent pour le moins mal informés (voire désinformés) tant par les médias que par les politiques.
Une première vidéo, visible ici, et également sur Youtube présente leurs interrogations et les réponses que nous leur avons proposées. Elle évoque les résultats pour l'instant médiocres de la Stratégie Nationale Bas Carbone de la France.
Suite à nos échanges ces jeunes se sont exprimés par une contribution sur le site du débat public sur la PPE 2018 s'appuyant sur cette vidéo.



Paradoxe français : défense du climat, contre-performances et grand gaspillage (09 mai 2018)
Vous êtes habitués, depuis quelques années, afin de défendre le climat tous les moyens doivent être mis en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre… beaucoup d’efforts sont déployés et des budgets publics conséquents sont engagés.
La France se prétend en flèche pour la défense du climat n’est-elle pas d’abord en pointe pour subventionner les ENR ? Il est bon d’avoir des ambitions encore faut-il qu’elles aillent dans la bonne direction et dans l’intérêt général et non dans celui des lobbies comme c’est le cas aujourd’hui.

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Le débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (30 avril 2018)

Le débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les périodes 2018/2023 et 2024/2028 est ouvert depuis quelques semaines. Ce débat qui découle de la Loi de Transition Energétique pour une Economie Verte (LTECV) est public ; il est de l’intérêt de tous d’y participer, même serions-nous tenté de dire, de ceux qui contestent la pertinence et le bien-fondé de cette loi.
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Electricité : produire "local", est-ce conforme à l'intérêt général ? (20 avril 2018)

Vous avez sans doute entendu parler d'autoconsommation, cette technique à la mode qui consiste à produire soi-même, chez soi de l'électricité. Une technique merveilleuse malheureusement pas à portée de tout le monde. Certains investissent en panneaux solaires ou en éoliennes, cela semble vertueux et parfaitement tendance, et d'ailleurs c'est encouragé par le gouvernement.
Est-ce vraiment aussi vertueux que cela ? le bien commun que représente le système électrique actuel (centrales et réseau) est-il soudain périmé et appelé à disparaitre ? L'intérêt individuel passant avant l'intérêt collectif ? En fait non l'autoconsommation telle qu'on la pratique aujourd'hui actionne à travers l'Etat une pompe à fric en faveur des auto-consommateurs au détriment de ceux qui ne le sont pas. C'est ce que Jean Fléchère et Michel Gay nous expliquent ici.



Pourquoi ce serait une erreur d’arrêter Fessenheim ? (06 avril 2018)

Il y a une semaine nous avons indiqué que la fermeture de Fessenheim constitue un gaspillage considérable de l’argent du contribuable à une époque où le gouvernement dit se soucier du déficit du pays et du pouvoir d'achat des français. Nous revenons aujourd’hui sur cette question de Fessenheim et plus généralement de la Loi de transition énergétique pour une croissance verte au moyen du Manifeste pour Fessenheim émanant d’anciens de l’industrie du nucléaire.
Le Manifeste pour Fessenheim est une lettre ouverte adressée au Premier Ministre par 410 retraités ayant apporté leurs compétences de professionnels au service de la conduite de centrales nucléaires en toute sécurité. En toute indépendance de jugement, ces anciens responsables reconnus soulignent dans leur courrier les effets néfastes de la loi relative à la Transition Energétique pour une Croissance Verte et proposent quelques solutions pour en corriger les excès. Ils rappellent que cette loi reste le seul argument du gouvernement pour justifier une décision fondée sur des considérations idéologiques.
Avec ce Manifeste pour Fessenheim, les signataires affichent avec détermination leur conviction : le nucléaire reste une énergie d’avenir, indispensable à l’atteinte des objectifs que s’est donné le gouvernement (diminution des émissions de gaz à effet de serre, développement de l’emploi, réduction des déficits de la balance commerciale et sécurité d’alimentation électrique).
C’est ce que nous vous invitons à lire ici.



Pourquoi donc faut-il arrêter Fessenheim ? (30 mars 2018)

L’arrêt de Fessenheim a été décidé en 2011. Depuis en 7 ans beaucoup de choses ont changé mais pour ce qui est de Fessenheim rien ne change ! peu à peu la nécessité est apparue comme une évidence : Fessenheim allait enfin fermer, malgré toutes améliorations apportées par EDF, au fil des ans, et qui en font l’une des plus modernes de France.
Personne en France ne semble s’étonner qu’à une cinquantaine de km au sud de Fessenheim, l’exploitant suisse AXPO a début mai obtenu l’accord des autorités confédérales pour redémarrer, après plusieurs années d’arrêt, le réacteur Beznau 1, le plus vieux réacteur au monde mis en service en 1969. Le réacteur a démarré le 20 mars et l’exploitant se propose de le maintenir en service jusqu’en 2030 ! Personne en France, pas même en Alsace, ne s’est ému.
Pourquoi donc s’acharner à vouloir arrêter Fessenheim ? Sébastien Richet, spécialiste de l’évaluation des données dans un grand organisme international, s’interroge à ce sujet. C’est ce que nous vous invitons à lire ici.



Acceptation de la cuve du réacteur EPR de Flamanville (20 mars 2018)

La cuve du réacteur EPR de Flamanville dont la construction est en cours d’achèvement a défrayé la chronique : au terme d’un très lourd programme d’investigations et de recherche conduit par AREVA (aujourd’hui Framatome) et EDF, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a donné son accord le 12 octobre 2017 pour la mise en service de la cuve. Cette affaire est difficile à comprendre par le non spécialiste pour différentes raisons : c’est ce que nous vous invitons à lire ici.



Le démantèlement du réacteur Chooz A, situé à Givet (Ardennes) (08 mars 2018)

Le démantèlement des installations nucléaires est l’aboutissement ultime de toutes les installations nucléaires auquel se prépare industrie nucléaire. A l’origine la priorité allait d’abord à la conception et à la construction des installations mais très vite dans les années 70 la conception a progressivement tenu compte des optimisations nécessaires pour faciliter leur déconstruction finale, le moment venu. S’il en résulte que le démantèlement des installations les plus anciennes est le plus souvent long, difficile et coûteux (réacteur EL4 de Brennilis et réacteurs UNGG de première génération il n’en est pas de même pour les plus récentes. Certaines opérations ont été menées à bien aux Etats-Unis par exemple mais aussi en France, ce qui est mal connu : réacteurs de recherche (Grenoble et Cadarache), usines prototypes (La Hague, retraitement AT1 et Cadarache, ATPu de fabrication de combustibles au plutonium), laboratoires de recherche de haute activité de Fontenay-aux-Roses. C’est dire que l’expérience est déjà longue et que l’industrie n’a pas attendu l’arrêt annoncé de la centrale de Fessenheim pour apprendre enfin ce nouveau métier comme le serinent sans le savoir tous les tenants de l’arrêt du nucléaire !
Aujourd’hui, en France, près de Givet (Ardennes) un programme sous la maîtrise d’ouvrage d’EDF se déroule dans de bonnes conditions et dans la discrétion : celui du réacteur à eau pressurisée de Chooz A. Il s’agit du banc d’essai d’EDF des opérations à venir du programme REP. Il n’y a d’autres urgences que de répondre à l’engagement réglementaire de faire le démantèlement au plus tôt et de vérifier du bien-fondé des hypothèses retenues pour le programme REP, mais le manque d’exutoire pour les produits les plus chauds est évidemment un frein car à quoi bon démanteler si les produits conditionnés ne peuvent être évacués ? Nos amis de l’association ARA (retraités des ingénieries COGEMA puis AREVA aujourd’hui ORANO) ont pris l’initiative de faire un point sur cette opération en cours à Chooz A dont nous vous invitons à prendre connaissance .
Lire la suite ici.



Le programme chinois accélère, l'éclairage de la situation par Sylvestre Huet (21 février 2018)

A l'occasion de son récent voyage en Chine, le Président de la République et son homologue chinois ont présidé à la signature de différents contrats, dont certains touchant les partenariats franco-chinois en matière nucléaire. Pendant deux ou trois jours vous avez donc pu apprendre quelques aspects de cette très longue coopération : réacteurs, combustibles, peut-être bientôt aussi dans l'aval du cycle (retraitement et MOX).
Les médias ont très peu mentionné l'ampleur du programme chinois en matière nucléaire. Il nous semble donc pertinent de porter à votre connaissance le texte posté le 8 janvier par Sylvestre Huet sur son blog Sciences² hébergé par Le Monde http://huet.blog.lemonde.fr/page/2/ un texte court mais complet, retraçant très brièvement les réalisations de la Chine dans le domaine nucléaire au cours des 40 dernières années et intitulé Le nucléaire chinois accélère en 2018.
Sylvestre Huet est un journaliste bien connu et respecté dans nos milieux scientifiques et techniques et son texte mériterait de servir de référence. Nous espérons qu'il ne nous en voudra pas de le placer sur notre site.
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C'est l'énergie finale ... (air connu) (08 février 2018)

Afin d'éclairer le débat et la réflexion des citoyens et des décideurs au moment où démarre en France le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE), nous souhaitons porter au débat l'article C'est l'énergie finale ... (air connu) qui rappelle un certain nombre de principes, d'écueils, voire d'erreurs à éviter. Notre pays est un champion reconnu : notre électricité y est largement dé-carbonée, fiable, compétitive, respectueuse de l'environnement et des ressources naturelles, elle contribue aujourd'hui à notre indépendance énergétique comme à nos exportations d'électricité et à notre balance commerciale. Dans le monde, la consommation électrique est appelée...
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En France un vent moins hostile semble souffler à l’égard du nucléaire (02 janvier 2018)

Depuis quelques mois malgré l’approche de l’hiver, il nous arrive de temps à autre de ressentir comme un air nouveau, de sentir un regard nouveau et moins hostile à l’égard de l’industrie nucléaire. Nous n’attendons pas qu’on en vante les mérites peut-être cela viendra-t-il un jour, non aujourd’hui on souligne simplement le fait que n’émettant pas de gaz à effet de serre elle ne contribue pas au dérèglement climatique. Par les temps qui courent c’est une vertu non négligeable qui a été complètement occultée naguère lors du débat sur la Loi de transition énergétique. L’édito joint rappelle quelques faits saillants des derniers mois dont certains illustrent la nouvelle ambiance.
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"L'énergie" des Gilets Jaunes 22/12/2018
Transition écologique : Emmanuel Macron ni décevant ni enthousiasmant 01/12/2018
Le nucléaire dans le marché de l'électricité 19/11/2018
L’EPR de Taïshan à pleine puissance 05/11/2018
Inauguration par ORANO d’une nouvelle usine de conversion 02/11/2018
Rapport spécial du GIEC 15/10/2018
La difficile mission de François de Rugy, Ministre de l'écologie solidaire 06/10/2018
Aléas météorologiques et fonctionnement des centrales 24/09/2018
Non satisfait de petits pas, Nicolas Hulot a démissionné 07/09/2018
Même non éclairée, l’opinion publique a-t-elle plus de poids que tout ? 21/08/2018
Point sur débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie 16/07/2018
1er EPR à fonctionner, Taïshan 1 a démarré 10/07/2018
Quelle énergie demain ? Des jeunes s'interrogent. Débat public PPE2018 suite 20/06/2018
Quelle énergie demain ? Des jeunes s'interrogent. Débat public PPE2018 12/06/2018
Paradoxe français : défense du climat, contre-performances et grand gaspillage 09/05/2018
Le débat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie 30/04/2018
Electricité : produire "local", est-ce conforme à l'intérêt général ? 20/04/2018
Pourquoi ce serait une erreur d’arrêter Fessenheim ? 06/04/2018
Pourquoi donc faut-il arrêter Fessenheim ? 30/03/2018
Acceptation de la cuve du réacteur EPR de Flamanville 20/03/2018
Le démantèlement du réacteur Chooz A, situé à Givet (Ardennes) 08/03/2018
Le programme chinois accélère, l'éclairage de la situation par Sylvestre Huet 21/02/2018
C'est l'énergie finale ... (air connu) 08/02/2018
En France un vent moins hostile semble souffler à l’égard du nucléaire 02/01/2018



 

 

 

UARGA : Union d'associations de retraités et d'anciens du nucléaire
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