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Exposition professionnelle :bilans

L’exposition de tous les travailleurs français pouvant être exposés à des rayonnements, dans quelque secteur que ce soit (conventionnel, nucléaire, médical, recherche, enseignement) doit rester la plus basse possible (ce qui est de la responsabilité de l’employeur) et en tout état de cause inférieure aux limites réglementaires.

Dans ce dernier but, tous les travailleurs potentiellement exposés à des rayonnements externes doivent obligatoirement, chaque fois qu’ils peuvent être exposés, porter un dosimètre passif standardisé qui enregistre sur une période d’un mois le cumul de la dose reçue. Il s’agit d’un film placé dans une enveloppe étanche à la lumière dont on mesure, après développement, le noircissement qui est proportionnel à la dose reçue. D’autres dispositions sont prévues pour des dosimétries particulières (extrémités, cristallin) ou pour la dosimétrie interne. Le personnel navigant civil, exposé en altitude aux rayons cosmiques non absorbés par l’atmosphère, qui sont d’une nature particulière, et soumis également à des conditions de travail particulières est soumis en conséquence à un régime particulier, son exposition est calculée par l’IRSN en fonction des caractéristique du vol et introduit dans le système. Les pilotes militaires sont équipés de dosimètres dans le régime normal.


L’expérience a montré que le suivi de ces expositions devait être individuel et centralisé au niveau national pour éviter les abus permettant à un travailleur itinérant de s’exposer à des doses excessives en utilisant plusieurs dosimètres dans plusieurs entreprises. Ce suivi centralisé facilité par les développements de l’informatique a été confié à l’IRSN et la mise en place des derniers détails s’achève. Tous les employeurs doivent transmettre tous les résultats chaque fin de mois dans un système informatique dédié. L’accès aux données est filtré, les médecins, employeurs, responsables de radioprotection n’y ayant accès qu’en fonction de leurs besoins et attributions.


Les résultats montrent que la réglementation est bien respectée et témoigne des efforts des exploitants pour limiter le nombre d’intervenants réellement exposés et maintenir leur exposition largement au-dessous des limites.


En pratique, cette dosimétrie est complétée par une dosimétrie opérationnelle d’optimisation, sous la responsabilité de l’employeur. Elle est réalisée par des dosimètres électroniques actifs (Dosicard dans le groupe Orano) qui permettent de déclencher des alarmes en cas d’exposition instantanée excessive et d’effectuer des cumuls sur des durées ou des opérations déterminées. L’analyse a posteriori de ces cumuls donne à l’employeur des informations sur la manière dont l’exposition a été délivrée, ce qui lui permet d’optimiser les protections ou les opérations pour diminuer l’exposition au cours de l’opération elle-même ou ultérieurement dans des opérations analogues. Les résultats de cette dosimétrie ne sont pas centralisés au niveau national et ne sont pas traités dans les documents présentés.
Pour des informations plus précises sur les bilans d’exposition des travailleurs Français aux rayonnements ionisants  on pourra se référer  sont fondés sur des aux publications de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) qui récapitulent et analysent les résultats d’exposition des travailleurs français.
Le document en lien* en présente une synthèse pour les années 2016 et 2017 (derniers résultats connus à fin 2018, date de rédaction des documents), en particulier en les rapportant à chaque secteur d’activité.

* Document élaboré par Jacques Simmonet (2016) et Sylvestre Huet (2017)

UARGA : Union d'associations de retraités et d'anciens du nucléaire
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