La population mondiale a connu une croissance très lente avant notre ère (de quelques millions à 250 millions) puis une progression brutale : 1 milliard vers 1800 – 6 milliards d’êtres humains en 2000.
Cette croissance peut faire craindre une pénurie, alimentaire d’abord, de ressources générales ensuite.
Ces craintes ont été largement exprimées dans les prises de position du club de Rome (années 1970-1980). La croissance démographique a été, depuis, moins forte que certains le prévoyaient et la fécondité mondiale médiane a chuté en cinquante ans de 5,4 à 2,1 enfants par femme, soit tout juste le niveau de remplacement. Certains experts imaginent un plafonnement de la population mondiale vers 9 milliards d’individus autour de 2040. Le problème auquel on risque de se heurter est maintenant le vieillissement de la population, perceptible dans bon nombre de pays, dont le nôtre.
On peut penser que la pénurie alimentaire pourra être évitée grâce aux progrès techniques de l’agriculture. Exemples : production agricole de l’Inde ou de la Chine. A noter cependant que la production agricole intensive a également des conséquences dommageables à longue échéance (salinisation, lixiviation des sols).
Il n’en va pas de même pour les ressources non renouvelables. Et ceci peut avoir un impact sur la durée permise au développement. Par ailleurs le nombre d’habitants influe sur la production de rejets ou déchets.
Enfin, la répartition des humains à la surface du globe n’est pas sans conséquences. L’urbanisation croissante (plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes de plus de 1 million d’habitants) augmente la production de CO2 et requiert une forte concentration de la production d’électricité.
Pour que le développement de l’humanité soit durable il faut souhaiter que le nombre d’humains se stabilise (aucun développement exponentiel n’est physiquement supportable et des phénomènes de régulation s’instaurent, quelquefois douloureux).
Il faut agir ensuite pour que les mêmes humains sachent économiser les ressources dont ils disposent pour les faire durer, enfin pour qu’ils fassent preuve de créativité scientifique et technologique pour prévenir d’éventuels manques de ressources.