Index
1. La moyenne puissance pour répondre à une demande croissante
2. Des systèmes redondants pour des standards de sûreté élevés
3. Prêt pour la certification et la construction
ATMEA1 est un réacteur à eau sous pression (REP) de 3ème génération, d’une puissance de 1 100-1150 MWe nets, conçu pour être exploité 60 ans. Il est développé par ATMEA, la co-entreprise créée en 2007, détenue à parts égales par AREVA et Mitsubishi Heavy Industries (MHI). Ce réacteur est destiné à tous types de réseau électriques, notamment ceux de moyenne puissance.
La moyenne puissance pour répondre à une demande croissante
Doté de trois boucles primaires et dérivé du design des modèles EPR d’AREVA et APWR de MHI, ce réacteur évolutionnaire est constitué de composants certifiés et fonctionnant sur de nombreuses centrales actuelles. Ainsi les générateurs de vapeur et la cuve sont similaires à ceux de l’EPR.
Lors de sa conception, le réacteur ATMEA1 a pu bénéficier de l’expérience d’AREVA et de MHI, qui totalisent à eux deux plus de 130 réacteurs conçus et construits, soit près de 3 300 années réacteur d’expérience.
Grâce à une efficacité thermique et une disponibilité élevée, le réacteur ATMEA1 propose des coûts de production d’électricité réduits et permet une grande souplesse d’exploitation. Il se positionne ainsi parmi les REP moyenne puissance les plus compétitifs.
Aujourd’hui, le réacteur ATMEA1 est reconnu à l’international et fait partie des technologies présélectionnées pour de nombreux projets de nouvelles centrales. ATMEA1 a été retenu pour le projet de 2ème centrale en Turquie sur le site de Sinop, et est considéré au Vietnam, Kazakhstan, Brésil et en Argentine en particulier. ATMEA1 avait également été présélectionné en Jordanie avant d’être écarté au profit du VVER de Rosatom pour des raisons économiques.
Configuration du circuit primaire au sein de bâtiment réacteur
Des systèmes redondants pour des standards de sûreté élevés
ATMEA a maintenu des exigences de sûreté maximales lors de la conception de son réacteur. Grâce au retour d’expérience d’accidents majeurs, le réacteur ATMEA1 est le premier réacteur de moyenne puissance au monde ayant intégré, dès le stade de la conception, les leçons de l’accident de Fukushima notamment.
L’objectif principal est d’assurer la robustesse de l’enceinte et la disponibilité des systèmes de refroidissement.
Les différentes fonctions de sûreté intrinsèques au réacteur ATMEA1 sont assurées par :
- Trois trains de sureté indépendants, chacun capable d’assurer 100% des besoins de l’ilot nucléaire. Chacun de ces trains de sûreté comporte un élément passif : l’accumulateur avancé.
- Un quatrième train de secours disponible pour les fonctions support (refroidissement et alimentations électriques), substituable à chacun des trois trains principaux et permettant d’assurer 100% des fonctions de sûreté en cas d’accident grave. Ce quatrième train permet également une maintenance des circuits de refroidissement de chacun des trois autres trains, sans mise à l’arrêt du réacteur.
- Deux sources froides distinctes diversifiées et indépendantes d’ultime secours, l’une alimentant les trois trains principaux et l’autre le quatrième train
- Une source électrique de secours supplémentaire diversifiée.
- Comme dans l’EPR, un récupérateur de corium, qui permet de canaliser, contrôler et refroidir le produit d'une fusion éventuelle du cœur, en cas d’accident grave.
- Des dispositifs de sûreté, comme les recombineurs passifs d’hydrogène et l’aspersion enceinte du bâtiment réacteur, qui permettent de limiter le relâchement d’hydrogène et la pression dans l’enceinte.
Vue éclatée de l’ilot nucléaire d’ ATMEA1
Les risques d’agression externes, tels que les séismes, les surpressions externes suite à une explosion ou les inondations sont pris en compte dans la conception des principaux bâtiments. De même, la coque simple en béton précontraint du bâtiment réacteur de 1,8 m d’épaisseur, est conçue pour résister à la chute intentionnelle d’avions gros porteurs.
Toutes ces caractéristiques permettent de maintenir l’intégrité du bâtiment réacteur sur le long terme et d’empêcher tout risque de relâchement de produits radioactifs vers l’extérieur en cas d’accident grave, évitant ainsi toute nécessité d’évacuer les populations aux alentours.
Prêt pour la certification et la construction
Début 2012, l’Autorité de Sûreté Française (ASN) a confirmé que les options de sûreté du réacteur ATMEA1 satisfaisaient aux recommandations et spécifications techniques de la règlementation nationale.
A la suite d’une revue de même nature l’Autorité de Sûreté Canadienne a conclu en juin 2013 que le réacteur ATMEA1 était conforme aux exigences de sûreté nationales les plus récentes.
De plus, les conclusions de l’analyse Post Fukushima, approuvées par l’ASN au stade des options de sûreté, ont démontré qu’aucune modification de la conception n’est nécessaire.
Le réacteur ATMEA1 est donc apte à être certifié par des Autorités de Sûreté nationales.