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Année 2005

 

 

 

 

Les articles sont présentés en ordre chronologique inverse
et l'index correspondant figure en bas de page.

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L’avenir de l’énergie nucléaire au 21ème siècle (31 décembre 2005)

Une importante conférence (ENC 2005) s’est tenue à Versailles des 11 au 14 décembre2005. Le thème général en était l’Energie nucléaire au 21ème siècle et malgré un thème aussi porteur les médias français, bien qu’invités, ne se sont pas déplacés et n’ont donc pas rendu compte du nombre et de la valeur des participants et des communications présentées, c’est dommage car ils ont raté un grand moment tant soufflait à Versailles un vent nouveau : les présents y ont perçu chez beaucoup une bonheur réel.

Les organismes internationaux et les grandes compagnies ont toutes souligné le contexte maintenant favorable au nucléaire, le fait que le monde se réveille aux problèmes de l’énergie mais que compte tenu de l’absence de décisions depuis de nombreuses années dans la plupart des grands pays la dépendance au pétrole et au gaz augmentera presque partout probablement jusqu’en 2030 entraînant d’inquiétants déséquilibres ; tous sont d’accord pour conclure qu’il est néanmoins indispensable que la société civile s’implique pour aider le nucléaire à reprendre son développement électronucléaire et à pénétrer de nouveaux marchés : chaleur, eau potable et hydrogène et, s’agissant du sort des déchets, beaucoup ont souligné que les déchets ne sont plus un problème technique car il y a des réponses et des solutions mais un problème politique et de démocratie, ce dont les populations ne sont pas encore conscientes.

Beaucoup d’orateurs et non des moindres ont manifesté leur confiance : les français (administration, EDF, CEA, AREVA ou SUEZ) avec mesure car certaines décisions doivent encore intervenir dans les deux années à venir, les finlandais avec chaleur car les décisions sont prises et les projets lancés, les représentants des pays de l’Europe de l’est avec espoir, celui de convaincre les bailleurs de fonds, ceux d’Asie (chinois, indiens ou japonais) avec beaucoup de tranquillité convaincus qu’ils sont tous que le recours à l’énergie nucléaire est inéluctable. Donc tous confirmaient les tendances favorables déjà connues.

Il y a cependant une très grande nouveauté : les Etats-Unis, les espoirs en effet n’y sont plus manifestés par des retraités désireux de faire revivre leurs espoirs de jeunesse mais par des responsables bien en place dans l’industrie, le Congrès ou l’administration exprimant tous une réelle euphorie dans un climat radicalement nouveau. Le contexte est en effet le suivant : une nouvelle loi sur l’énergie a enfin été signée, l’industrie a adopté une démarche méthodique et déterminée pour relancer le développement, une opinion publique consciente que les choix des dernières décennies ont conduit à une déplorable dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger que souligne l’augmentation des prix visible à chaque passage à la pompe à essence et celui du chauffage, plus de 40% à la veille de l’hiver…, longtemps perçus comme un frein à la relance du nucléaire, les retards du projet Yukka Mountain (stockage profond des déchets de haute activité) ne sont plus considérés que comme de déplorables péripéties technico/juridico/administatives……bref il va falloir s’accrocher fermement à la locomotive américaine pour rester dans la course.

Lire la note "Actualité sur le programme américain".

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OGM: Avenir, espoir de l’agriculture ? (22 décembre 2005)

Des faucheurs de champs OGM ont été récemment condamnés, ils ont fait appel et il est trop tôt pour savoir si leur condamnation sera confirmée.

Ces condamnations, les problèmes de faim dans le monde, ceux découlant de l’usage intensif des engrais et pesticides, la remise en cause prochaine de la PAC (politique agricole commune), l’avenir de nos agriculteurs…. sont des questions graves et importantes sur lesquelles le non spécialiste a bien du mal à y voir clair tant la désinformation semble occulter les faits.

Nos amis de l’industrie nucléaire sont bien placés pour savoir que toute innovation majeure, les OGM au même titre que le « nucléaire », peut présenter des perspectives intéressantes mais aussi des risques, encore faut-il permettre aux spécialistes d’étudier correctement ces questions et au citoyen de prendre connaissance des différents arguments sans tabous. Sur ce dernier point force est de constater que les choses sont particulièrement ingrates, spécialement en France où l’action de préférence médiatique prime sur l’explication rationnelle.

Pour en savoir plus consulter le document mis en ligne à la rubrique documentation.

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Le nuage de Tchernobyl ,….de nouvelles révélations ? (16 décembre 2005)

De grands médias français viennent de mettre leurs moyens d’information au service d’organisations hostiles au nucléaire pour évoquer le « véritable mensonge d’Etat » à propos du passage du nuage de Tchernobyl de 1986 et les risques auxquels la population française aurait été exposée afin de protéger l’industrie nucléaire. Ce sujet n’est pas nouveau.

L’objectivité scientifique se trouve une nouvelle fois mise à mal dans une affaire profondément triste : en effet, à l’instigation de mouvements connus pour leurs positions anti-nucléaires, des malades souffrant effectivement du cancer de la thyroïde cherchent à se faire indemniser par l’Etat….alors que le lien entre la pathologie réelle dont ils souffrent et la catastrophe de Tchernobyl est très hautement improbable.

Il est frappant que ces médias si prompts à rendre compte de certains propos peu ou mal étayés restent sourds aux informations que tentent de diffuser courageusement les plus grands spécialistes français en matière de soins de la thyroïde. Le lecteur trouvera ci-après le message publié à leurs frais par 50 d’entre eux, sous le vocable de ‘publicité’, dans le quotidien Libération les 19 et 20 novembre 2005. …..voir cette "publication".

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Que penser des annonces d'implantation d'éoliennes (5 décembre 2005)

Il ne se passe guère de semaine sans que la presse et la télévision ne nous abreuvent d’articles et de reportages plus ou moins élogieux sur les éoliennes, soulignant combien la France est en retard dans ce domaine.

Certains reportages se font l’écho de critiques parfois musclées à l’encontre des nuisances sonores ou visuelles de ces épouvantails (certains écrivent épouventails) que sont les éoliennes dont les modèles les plus récents atteignent 130m de haut et ont une puissance maximale de 2,5MWe quand le vent est idéal, soit 20 à 25 m/s. Beaucoup de reportages indiquent les retombées fiscales au plan local sans évoquer le bilan pour la collectivité nationale sauf pour dire que 3000 éoliennes du plus grand modèle suffisent pour remplacer un réacteur EPR de 1600MWe comme celui qu’EDF projette de construire à Flamanville. Essayons d’y voir clair...... .

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Débat public sur la gestion des déchets radioactifs à vie longue (20 novembre2005)

Le débat public sur la gestion des déchets radioactifs à vie longue fait l’objet de très peu d’échos dans la presse nationale, celle-ci n’a pas repris en particulier le Communiqué commun de cinq associations (AEPN, CNISE, MNLE, SLC et SFEN) qui sont parties prenantes aux travaux de la Commission Particulière du Débat Public. Le titre de ce communiqué émis le 26/09/2005 à Bar-Le-Duc, lieu du premier débat, n’est sans doute pas assez inquiétant : Les déchets radioactifs à vie longue peuvent être gérés de façon sûre. (voir pj).

Pour éviter que les commissaires ne reçoivent que des échos négatifs sur cette question très importante chacun est invité à donner son avis sur le site internet du débat en développant des idées simples mais justes telles que :

  • on sait extraire des déchets ce qui est recyclable et on sait comment conditionner les déchets ultimes ;
  • on sait entreposer les déchets en surface sur les sites des centrales et à La Hague mais un stockage profond est plus sûr qu’une installation en surface ;
  • ceci est d’autant plus vrai qu’on sait rendre réversible pendant longtemps un stockage profond ;
  • il faut bien sûr continuer les études mais il ne sert à rien de multiplier les pistes d’études et de gaspiller les ressources financières ;
  • il ne faut pas traumatiser l’opinion avec les risques de contamination avec un stockage souterrain car l’eau qui remonterait d’un stockage profond mettrait tellement de temps à le faire qu’elle ne serait pas plus radioactive en arrivant dans la biosphère que beaucoup d’eaux minérales de table de consommation courante en arrivant à la biosphère en arrivant à la biosphère, etc..

L’adresse du site www.debatpublic-dechets-radioactifs.org/

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La Russie veut accélérer son programme nucléaire (18 novembre 2005)

Le Parlement russe a débloqué des fonds supplémentaires dans le budget 2006 pour accélérer la construction sur le site de Beloïarsk (Oural) de BN-800.
Le projet n’est pas vraiment nouveau puisque la construction a commencé il y a une quinzaine d’années mais il était en panne en raison du manque de crédits, ceux-ci provenant en principe des ventes d’énergie par la Russie. Comme quoi le renchérissement du pétrole et du gaz peut avoir des conséquences favorables pour le développement nucléaire, du moins en Russie.
L’achèvement de la construction est prévue pour 2011 et nécessite au total 40 milliards de roubles (1,5 milliards de $) .
Rappelons que sur le site de Beloïarsk existe déjà le réacteur BN-600, un réacteur rapide de 600 MWe qui fonctionne dans des conditions remarquables.
Rappelons aussi, ce que ne disent pas les dépêches de presse, que le BN-800 comme son prédécesseur BN-600 sont deux réacteurs surgénérateurs, c'est-à-dire des réacteurs qui produisent un peu plus de matières fissiles, uranium et plutonium, qu’ils n’en produisent et qui contribuent à incinérer les déchets à vie longue.

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Réponse globale au changement climatique (17 novembre 2005)

L’hiver approche et avec les premiers frimas certains pourraient se dire que le réchauffement de la planète n’est peut-être pas encore une réalité, alors que d’autres pourraient penser, au contraire, qu’il n’est pas assez fort !

L’UARGA vous présente donc le texte de la Déclaration commune des Académies des sciences sur la réponse globale au changement climatique qui a été remise à tous les chefs d’Etat et de Gouvernement réunis en Ecosse en juin dernier, à l’occasion de la dernière réunion du G8. Cette déclaration a été co-signée par les académies d’Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie; beaucoup d’autres institutions et personnalités ont ultérieurement adhéré à cette déclaration.

L’UARGA regrette de ne pas avoir diffusé ce texte plus tôt, un texte essentiel qui n’est pas…réchauffé.

Pour lire la suite.

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Allemagne: L'accord de grande coalition CDU/CSU-SPD (16 novembre 2005)

Après un suspense de près de 2 mois, l’Allemagne aura bientôt un nouveau Chancelier et un nouveau gouvernement, l'accord de la grande coalition qui a fait l’objet d’un contrat en bonne et due forme venant d’être approuvé par les trois composantes de la nouvelle majorité. Contrairement à ce que d’aucuns espéraient, cet accord ne remet pas en cause l'abandon du nucléaire imposé en 2000 par la précédente coalition Rouge Verte à l’industrie électrique. Il y a à cela au moins deux raisons :

  1. un gouvernement de coalition relativement faible ne pouvait pas remettre en cause une décision phare de la précédente coalition alors que le nucléaire n’avait pas fait débat pendant la campagne électorale ;
  2. les tenants allemands eux-mêmes du nucléaire jugent qu’il sera plus facile dans quelques années de défendre une relance alors que dans les 3 ou 4 années qui viennent il suffit de faire jouer en faveur de deux centrales relativement anciennes (Biblis et Neckarwestheim) une clause figurant dans la décision de 2000. L’application de cette clause n’est cependant pas automatique d’autant que le ministre en charge du dossier sera un SPD favorable à l’arrêt du nucléaire, il est donc permis d’être sceptique.

Une fois de plus, l'option nucléaire, pourtant nécessaire, risque d’avoir été sacrifiée sur l'autel des compromis électoraux, le court terme étant privilégié au long terme, peu importe ce qui arrivera à la planète en 2100, après nous le déluge… ou la sécheresse.

Et pourtant les faits sont là: les émissions de CO2 par tête d'habitant ont été suivant les pays (en tonnes) en 2003:

Suède

Suisse

France

Allemagne

Danemark

USA

5,98

5,96

6,33

10,35

10,43

19,68

Ainsi, à niveau de vie équivalent, les pays qui ont recours à un mix nucléaire/hydraulique pour produire leur électricité, (Suède, Suisse, France), arrivent largement en tête du palmarès.

L'Allemagne et le Danemark vont continuer à recourir massivement aux énergies fossiles en particulier charbon et lignite. Il est vrai que ce sont les champions de l'éolien, mais cette énergie n'est disponible dans ces pays que moins de 20% du temps ce qui signifie que la réduction des émissions de CO2 attribuable à cette énergie restera en tout état de cause marginale puisque les centrales à combustible fossiles tourneront au moins 80% du temps.

Dommage, c'est une occasion manquée pour l'Europe de s'affirmer comme exemplaire en matière d'utilisation rationnelle de l'énergie.

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Les débats publics en cours-déchets et Flamanville 3 (13 novembre 2005)

Se déroulent en France, à l’heure actuelle, deux débats touchant au nucléaire organisés par la Commission du Débat Public : le débat sur les déchets hautement radioactifs et celui sur la construction d’un EPR à Flamanville. Ces deux débats sont en principe indépendants.

Le premier a lieu à l’initiative du gouvernement soucieux de recueillir un maximum d’opinions avant de présenter, en 2006, au Parlement le projet de loi qui fera suite à la Loi dite Bataille, de décembre 1990. Ce débat est prévu se dérouler de septembre 2005 à janvier 2006. Il doit comprendre 15 réunions publiques, 3 à Paris, une en banlieue parisienne et 11 en province.

Le second résulte de la nouvelle procédure de lancement de tout nouveau grand projet conformément à la Loi dite Barnier sur l’environnement. Le débat est prévu de novembre 2005 à février 2006 ; 20 réunions doivent avoir lieu, toutes en province sauf une.

Sauf très épisodiquement, à la faveur d’un coup d’éclat, la presse évoque très peu ces débats qui sont pourtant importants pour le bon fonctionnement d’une démocratie...

Lire la suite.

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La compétition s'amorce aux Etats-Unis et Areva est placé (6 novembre 2005)

L'électricien américain Constellation Energy annonce (le 27/10) son intention de soumettre à l'autorité de sûreté (NRC) un dossier de permis pour la construction et l'exploitation (Construction and Operation Licence- COL) d'un nouveau réacteur sur le site de Calvert Cliffs ou de Nine Mile Point. Le type de réacteur visé est l "US Evolutionary Power. Retour haut de page

 

 

Le prix Nobel de la Paix attribué à l’AIEA et à Mohammed ElBaradei (30 octobre 2005)

Le 7 octobre le Jury norvégien attribuait le Prix Nobel de la Paix à l’AIEA et à son directeur général Mohammed Elbaradei. Cette annonce, un peu inattendue comme l’ont montré les réactions de la presse et du public, a été perçue comme un formidable encouragement à un homme et à une organisation très (trop) souvent décriés et dont la mission est, à la fois de promouvoir le développement du nucléaire à des fins civiles et de lutter contre la ‘prolifération’, c'est-à-dire son développement à des fins militaires contraires au Traité de Non Prolifération (TNP). Ces deux missions sont évidemment liées mais paraissent parfois contradictoires ce qui confère à l’AIEA une image ambiguë. C’est à l’évidence la seconde mission qui vaut à l’Agence Internationale l’attribution du Prix Nobel de la Paix.

La décision norvégienne était néanmoins inattendue et elle n’a pas été toujours bien comprise car l’AIEA a connu certains échecs comme son impuissance à convaincre en 2002 que le programme nucléaire irakien n’était plus un danger ou encore le non renforcement des garanties du Traité en mai 2005 ; l’AIEA n’a pas réussi non plus à empêcher les efforts de certains pays pour développer un programme militaire clandestin (Corée du Nord et Iran par ex) et elle est désarmée vis-à-vis des pays qui ont préféré ne pas signer le Traité comme Israël, l’Inde ou le Pakistan. Il n’en demeure pas moins que sa détermination et sa ténacité méritaient grandement d’être encouragées devant le monde entier, car il est certain que grâce à ces qualités le monde est aujourd’hui un peu plus sûr que si l’AIEA n’existait pas.

L’indignation manifestée par certains organismes ‘anti-nucléaires’ qui demandent ni plus ni moins que le démantèlement de l’Agence est d’autant plus désolante que leur aveuglement les conduit à utiliser des arguments sans nuance allant jusqu’à accuser l’AIEA d’agir pour la prolifération nucléaire. Retour haut de page

 

 

COGEMA relaxée par le tribunal correctionnel de Limoges (14 octobre 2005)

Le tribunal correctionnel de Limoges a décidé de relaxer COGEMA des faits d'abandon de déchets et de pollution de cours d'eau pour lesquels elle était poursuivie.
Rappelons qu'après six ans de procédure fortement médiatisée, COGEMA avait comparu le 24 juin 2005, sur plainte d'associations, devant le tribunal correctionnel de Limoges pour « pollution, abandon ou dépôt de déchets contenant des substances radioactives ». Le procureur avait estimé que le délit n'était pas constitué s'en remettant à l'appréciation du tribunal qui vient de rendre son verdict le 14 octobre en relaxant COGEMA. Les associations ont l'intention de faire appel. Retour haut de page

 

 

TCHERNOBYL : 20 ans après l’ONU livre des chiffres (1er octobre 2005)

S’appuyant sur toutes ses institutions spécialisées : AIEA, OMS, PNUD, FAO, UNSCEAR Banque Mondiale etc et avec le concours des gouvernements de Russie, d’Ukraine et de BiéloRussie les Nations Unies ont publié leurs travaux sur l’ampleur réelle des conséquences de Thernobyl. Cet énorme travail de compilation achevé à la veille du 20ème anniversaire de la catastrophe ne remet pas en cause ce que l’on sait de l’accident mais devrait tordre le cou à bien des contrevérités sur le plan sanitaire que véhiculent de nombreux cercles et dont la presse à grand tirage se fait largement écho.

La principale conclusion de ce travail est que « jusqu’à 4000 personnes au total pourraient, à terme, décéder des suites d’une radio exposition consécutive à l’accident », soit un chiffre voisin des premières estimations faites dès 1986 par les scientifiques soviétiques. Il ne s’agit pas ici d’un bilan à ce jour mais d’une projection à terme.

Il y aurait donc au total 4 000 décès parmi les membres des équipes d’intervention et les habitants des zones les plus contaminées, d’ores et déjà imputables à Tchernobyl ou qui devraient se produire à l’avenir. Ce chiffre comprend la cinquantaine de membres des équipes d’intervention décédés des suites du syndrome d’irradiation aiguë, 9 enfants morts d’un cancer de la thyroïde et 3940 décès en tout dus à un cancer radio-induit ou à une leucémie.. La presque totalité des 3 940 ‘morts’ sont aujourd’hui toujours vivants et le chiffre étonnamment bas de 9 décès par cancer de la thyroïde vient du fait que sur les 4 000 personnes atteintes, essentiellement des enfants, tous ont guéri sauf 9.

Les 3940 décès à venir concernent les trois grandes cohortes qui ont reçu les doses les plus élevées parmi les 200 000 membres des équipes d’intervention entre 1986 et 1987, les 116 000 personnes évacuées et les 270 000 habitants des zones les plus contaminées (soit environ 600 000 personnes).

Jusqu’à 4 000 décès supplémentaires liés à la catastrophe pourraient survenir pendant la durée de vie de ces 600 000 personnes : sauf dans les cohortes les plus exposées (membres d’intervention et travailleurs chargés d’assurer le retour à la normale), il sera difficile d’observer l’augmentation imputable aux rayonnements. Pour les autres en effet les causes de mortalité (cancer spontané, traumatismes, troubles psychologiques, etc ) masqueront tout effet, environ 3%, dû aux rayonnements.

Le travail de l’ONU ne prend pas en considération le cas des habitants exposées indirectement à l’irradiation par consommation d’aliments (lait, gibier, champignons, poissons…) ou d’eau (nappes phréatiques) contaminés suite à l’accident, cas sur lequel l’IPSN et de GRS, son homologue allemand, travaillent encore. Quoi qu’il en soit le travail fait par l’ONU constitue une contribution tout à fait essentielle à la connaissance objective de conséquences de Tchernobyl.

Voir le rapport en français Retour haut de page

 

 

Relance du nucléaire aux Etats-Unis, oui, peut-être... (17 septembre 2005)

AREVA et le Groupe électricien américain Constellation Energy ont crée ensemble une société, UniStar Nuclear, chargée de lancer la commercialisation d’un parc de centrales nucléaires EPR avec Constellation Energy ainsi que d’autres producteurs d’électricité américains : un premier parc de 4 EPR est envisagé.

Cette annonce fait suite au vote par le Congrès en fin juillet d’une loi très attendue et depuis longtemps (4 ans) sur l’énergie. Cette loi assez complète (1000 pages), allant des économies d’énergie à la relance d’un vaste programme de R&D, comprend un important volet sur le soutien à la recherche pétrolière, à l’origine de très longs débats et de nombreuses controverses, ainsi qu’un ensemble très significatif de mesures d’aides aux programmes nucléaires : crédits d’impôts touchant de nouveaux réacteurs avancés, autorisation de prototypes (nouveau réacteur pour la production d’hydrogène et projets visant la production d’hydrogène par des réacteurs existants), prolongation sur 20 ans du Price Anderson Act sans oublier le soutien au programme dit Generation IV (systèmes réacteurs du futur) et aux programmes touchant aux cycles du combustibles correspondants, dont les cycles fermés. Au total toute une série de bonnes nouvelles
C’est bien ce que tous les responsables de l’industrie nucléaire attendent depuis des années et ce que laissait entrevoir la visite du président Bush en juin dernier à Calvert Cliffts (centrale appartenant à Constellation Energy située à moins de 100 km de la Maison Blanche), une visite remarquable - mais bien peu remarquée - puisque Mr Bush a souligné le retard américain par rapport à la France et à la Chine et qu’ il s’agit de la 1ère visite d’un Président sur une centrale depuis celle de Jimmy Carter à Three Mile Island, 5 jours après l’accident.
Donc tout se met en place pour une relance, mais le chemin sera encore long d’autant que depuis un an le projet Yukka Mountain (gestion des combustibles usés) est à nouveau bloqué or on voit mal comment la relance pourrait se concrétiser tant que Yucca Mountain reste bloqué. Site : http://www.unistarnuclear.com/ Retour haut de page

 

 

En Inde, mise en service du réacteur Tarapur-4 (15 septembre 05)

L'électricien indien NPCIL (Nuclear Power Corporation of India) a annoncé que la mise en service industrielle de Tarapur-4, un réacteur de type CANDU de 450 Mwe avait eu lieu le 12 septembre (voir NDJ du 08/06/05). (Nucleonics Week, 15 septembre). Retour haut de page

 
 

Premier projet éolien offshore en France (14 septembre 2005)

Le Ministère de l’Industrie a donné son feu vert au projet sur la base des résultats d’un appel d’offres.
Situé à 7 km au large de Veulettes (Seine maritime), il comportera 21 éoliennes pour une puissance totale de 105 MW. La première mise en service est prévue pour 2007.
Le courant produit sera racheté à un prix garanti de 100 € par MWh, alors que le prix sur le marché de gros est de l’ordre de 45 €par MWh. Ceci représente une charge de l’ordre de 17 millions d’euros par an, que le consommateur français paiera……
A noter que le coût complet de l’électricité produite par l’EPR sera de l’ordre de 28,4 € par MWh (Etudes DGEMP/DIDEME). Retour haut de page

 

 

Lancement du débat public sur la gestion des déchets radioactifs (12 septembre 2005)

Ce débat qui durera quatre mois sera mené par la Commission Nationale du Débat Public. L’ensemble de la population est appelé à y participer.
Pour définir des solutions de long terme sur la gestion des déchets radioactifs, une loi du 30 décembre 1991 (loi Bataille) a fixé trois axes de recherche. Ces recherches, menées sous l'égide du Commissariat à l'Energie Atomique et de l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) en liaison avec de nombreux organismes scientifiques ont été suivis de très près par une Commission Nationale d'Evaluation indépendante et par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Ces travaux ont abouti à des résultats importants. Ils seront soumis à l'évaluation d'experts français et étrangers.
Sur la base de ces éléments : rapport de recherche, évaluations des experts, bilan du débat public, le gouvernement préparera un projet de loi qui sera examiné par le parlement au deuxième trimestre 2006.
Pour participer au débat : http://www.debatpublic-dechets-radioactifs.org/ Retour haut de page

 

 

Monju : Espoir de redémarrage (8 septembre 2005)

La Cour Suprême japonaise ayant cassé le précédent jugement de la Cour d’Appel de Nagoya qui avait mis en péril l’avenir du réacteur rapide Monju construit dans la Préfecture de Fukui, les travaux de réparations et modifications viennent de commencer. Le réacteur à l’arrêt depuis une fuite interne de sodium intervenue il y a une douzaine d’années devrait pouvoir être remis en service sous deux ans.
Intervenant quelques mois à peine après la fin du débat ayant consacré l’option retraitement/recyclage comme voie préférentielle de gestion des combustibles usés, le Japon confirme la cohérence de ses programmes ; on rappelle par ailleurs qu’une grande usine de retraitement est en cours d’achèvement à Rokkasho Mura au nord du Japon. Retour haut de page

 

 

Mise en place d'un groupe de travail : « Diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 » (8 septembre 2005)

Les Ministres de l'Ecologie et de l'Industrie viennent d’installer ce groupe de travail. Il est chargé d'imaginer et d'évaluer les différentes voies qui peuvent permettre d'atteindre objectif de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre en France à l'horizon 2050.
Ce groupe d’experts, très ouvert, comprend des représentants de tous horizons dont Greenpeace et W. W. F. Alain Bucaille représente AREVA, le monde politique étant représenté par Nathalie Kosciusko-Morizet et le sénateur Revol, Président de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Les conclusions et recommandations du groupe sont attendues pour le printemps 2006. Retour haut de page

 

 

EDF se prépare à ouvrir 15 % de son capital (6 septembre 2005)

La direction d’EDF vient d'annoncer qu’elle avait l'intention de convoquer une assemblée générale pour le 10 octobre prochain. Cette assemblée aurait pour objet d'autoriser le conseil d’administration à procéder à une augmentation de capital de 8 à 9 milliards d’euros, ramenant la part de l’État dans l’électricien à 85 % du capital. Par ailleurs, 15 % de l’augmentation de capital seraient réservés aux salariés du groupe. EDF a de plus annoncé un CA de 25,2 milliards d’euros pour le premier semestre 2005, soit une hausse de 6,6 % par rapport à 2004. Le bénéficie à fin juin s’élevait à 2,3 milliards, soit une hausse de 24 % par rapport à 2004. Retour haut de page

 

 

Les conséquences sur la santé de l’utilisation de l’uranium appauvri dans les armes antichars (25 août 2005)

Le laboratoire Sandia National Laboratories (USA) vient de conclure une étude de deux ans sur les éventuels effets sur la santé de l’utilisation d’uranium appauvri dans les armes antichars pendant la guerre du golfe de 1991. Portant sur les populations civiles et militaires, cette étude conclut que les allégations de risques sérieux sur la santé liés à l’utilisation d’uranium appauvri sont sans fondement après analyse des statistiques médicales ou d’autres données. Retour haut de page

 

 

Lancement de la construction d’une centrale nucléaire flottante (30 juillet 2005)

Le russe Rosatom a décidé de concrétiser cette vieille idée d’application des technologies de propulsion marine. Une centrale de 70 mégawatts, comprenant deux réacteurs KLT-40S dérivés de ceux des brises glaces seront montés sur une barge de 175 mètres de long. Elle fournira chaleur et électricité à la ville de Severodvinsk. Le coût du projet auquel participe la Chine est de 200 millions de dollars. Ce concept intéresse plusieurs pays d’Asie. Retour haut de page

 

 

Risque accru de cancer pour les travailleurs du nucléaire (27 juillet 2005)

Réalisée à partir du suivi médical de plus de 400 000 employés de l’industrie nucléaire ayant tous travaillé au moins 1 année au cours des 40 dernières années dans l’un des 15 pays considérés*, une étude menée dans le cadre de l’OMS a mis en évidence que sur les 24 158 personnes mortes pendant la période couverte par l’étude, 6519 sont mortes de cancer** et 196 de leucémies et qu’entre 1 et 2 % de ces morts pourraient avoir été provoquées par l’exposition aux radiations.

Ce supplément de décès est très vraisemblablement dû aux expositions aux radiations à une époque ancienne où les précautions et les mesures de contrôle étaient moins rigoureuses qu’aujourd’hui. Cette étude ne remet pas en cause les normes de protection actuellement en vigueur.

*Australie, Belgique, Canada, Finlande, France, Hongrie, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, etc
**toutes formes de cancer confondues à l’exception des cancers du poumon et de la plèvre pour lesquels il existe un facteur confondant majeur, le tabagisme. Retour haut de page

 

 

Vers un accord entre l’ Inde et les USA sur l'énergie nucléaire (18 juillet 2005)

A l’occasion de la visite aux USA du Premier Ministre Indien Manmohan Singh, le Président Bush a annoncé qu'il demanderait au Congrès de lever l'embargo sur les fournitures nucléaires civiles à l’Inde. Rappelons que ce pays est puissance nucléaire militaire « non officielle » depuis 1974 et revendique depuis cette date la parité avec la Chine. Sans abandonner son programme militaire, l’Inde accepte d’appliquer les règles du TNP et de soumettre l’ensemble de ses installations nucléaires civiles au contrôle de l’AIEA.
Au-delà, elle entend participer pleinement aux efforts des grands pays pour lutter contre la prolifération des armes de destruction massive et notamment la dissémination des technologies d’enrichissement et de retraitement. Elle souhaite également participer aux travaux internationaux d’ITER et de la future génération de réacteurs nucléaires (Génération IV). Retour haut de page

 

 

ITER sera construit à Cadarache (26 juin 2005)

La décision a finalement été officialisée après des concessions importantes au Japon qui présentait le site concurrent de Cadarache.
L' Union Européenne et la France contribueront à la moitié du financement de 10 milliards d'euros, les autres participants (Japon, Chine, Corée, USA, Russie) mettant 10 % chacun.
Le Japon fournira de nombreux composants de haute technologie et aura sur son sol une installation de tests d'équipements d'un montant d’un milliard d'euros. Il bénéficiera également d’une priorité pour la construction du réacteur de démonstration ultérieur. Retour haut de page

 

 

L’usine de retraitement anglaise THORP arrêtée (20 juin 2005)

A la suite d’une fuite constatée le 19 avril, l’usine THORP a été arrêtée. Un volume de 80 mètres cubes de solution nitrique provenant de la dissolution d’éléments combustibles s'est répandu dans la cellule de la clarification. Il s’agit d’une grande cellule d’environ 20 m de haut, rendue étanche par un revêtement d'acier inoxydable.

Si cet incident risque d'avoir des conséquences financières importantes-le redémarrage ne pourra pas avoir lieu avant plusieurs mois-, il faut souligner que, grâce au confinement dû à l'étanchéité du revêtement, aucun rejet de radioactivité n'a eu lieu. Retour haut de page

 
 

AREVA participe à l’extension de la centrale chinoise de Ling Ao (10 juin 2005)

Après la signature en avril d’un contrat d’assistance technique pour la réalisation de Ling Ao 3 et 4,

le groupe AREVA vient de remporter pour ces mêmes réacteurs la fourniture des circuits primaires et des contrôles-commandes. Le montant de ces fournitures avoisine les 400 millions d’euros. Retour haut de page


Des partenaires pour Flamanville (1er juin 2005)

L'italien ENEL participera au projet EPR à hauteur de 12,5 %. À noter que le prix de l’électricité en Italie est supérieur de 40 % à la moyenne européenne. D'où le regain d'intérêt pour l'énergie nucléaire. ENDESA (Espagne) et TRACTEBEL (Groupe Suez) ont également manifesté de l'intérêt. Retour haut de page

 
 

Historique (ordre chronologique inverse)

Titre

Mise en ligne

Le prix Nobel de la Paix attribué à l’AIEA et à Mohammed Elbaradei 30/10/05

COGEMA relaxée par le tribunal correctionnel de Limoges

14/10/05
TCHERNOBYL : 20 ans après l’ONU livre des chiffres 01/10/05
Relance du nucléaire aux Etats-Unis, oui, peut-être... 17/09/05
En Inde, mise en service du réacteur Tarapur-4 15/09/05
Premier projet éolien offshore en France 14/09/05
Lancement du débat public sur la gestion des déchets radioactifs (12/09/2005) 12/09/05
Mise en place d'un groupe de travail : «Diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 » 8/09/05
Monju : Espoir de redémarrage 8/09/05
EDF se prépare à ouvrir 15 % de son capital 06/09/05
Les conséquences sur la santé de l’utilisation de l’uranium appauvri dans les armes antichars 25/08/05
Lancement de la construction d’une centrale nucléaire flottante 30/07/05
Risque accru de cancer pour les travailleurs du nucléaire 27/07/05
Vers un accord entre l’ Inde et les USA sur l'énergie nucléaire 18/07/05
ITER sera construit à Cadarache 26/06/05
L’usine de retraitement anglaise THORP arrêtée. 20/06/05
AREVA participe à l’extension de la centrale chinoise de Ling Ao 10/06/05
Des partenaires pour Flamanville 01/06/05

 

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UARGA : Union d'associations de retraités et d'anciens du nucléaire
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